Les ménages français font de moins en moins appel au crédit à la consommation. Faute à la crise financière ou meilleure responsabilisation des emprunteurs ? Un peu des deux sans doute. Toujours est-il que contrairement à certains de nos voisins européens, la consommation en France n’est pas aussi dépendante de l’activité du crédit.
Avec plus de 30 % des ménages qui font appel à un crédit à la consommation, La France n’est pas le pays ou l’on s’endette le plus pour consommer. Très loin derrière les États-Unis ou certains pays de la communauté européenne, la France ne compte pas uniquement sur le recours au crédit en ligne immédiat pour soutenir le niveau de la demande.
L’évolution des crédits et surtout du pret personnel sans enquete de credit a toujours été régulière et parfaitement encadrée par les pouvoirs publics, ce qui a sans doute évité des excès comme on a pu le constater aux États-Unis ou le contrôle est moins strict. Il faut rappeler qu’en France, l’activité du crédit est parfaitement réglementée et le consommateur largement protégé comme en atteste la récente réforme présentée par le ministre de l’Économie et des Finances, Christine Lagarde et adoptée par le Sénat le 21 juin 2010.
L’accès au crédit revolving a, par exemple, été renforcé pour protéger notamment les ménages les plus fragiles qu’un tel mécanisme d’emprunt entraîne parfois dans une spirale infernale.
Ces nouvelles mesures d’encadrement datent de mai 2011. A partir de cette date et à compter de 1000 euros, toute proposition de crédit renouvelable devra être accompagnée d’une proposition de prêt amortissable.
Rappelons que le plus souvent ce credit peut-être obtenu sans justificatif. Preuve que les Français sont plutôt des consommateurs prudents, ceux-ci ne consacrent qu’un peu plus de 5% de leurs revenus au remboursement des prêts consommation contre 6,5% dans le reste de l’Union européenne et restent ainsi moins endettés que leur voisin.
La France reste par ailleurs un des pays où l’on épargne le plus avec une capacité d’épargne moyenne de l’ordre de 16%. Le pays de la communauté européenne où l’on épargne le moins, l’Angleterre se situant à moins de 3%.
La baisse des crédits à la consommation touche essentiellement certains secteurs de l’économie pour lesquels les emprunteurs ont l’habitude d’avoir recours au crédit. C’est le cas de l’électroménager, l’automobile, la micro-informatique ou la hi-fi qui représentent la plus grande part des prêts à la consommation.
On peut donc voir que le déclin des prêts à la consommation ne date pas d’hier, et que son manque de succès auprès des banques aujourd’hui, en 2015, est dû à plus de critères déjà d’actualité à l’époque qu’il n’y parait.