Réformisation du crédit renouvelable en 2016

Benoît Hamon l’avait évoqué cet été, Pierre Moscovici l’a confirmé. Le crédit renouvelable, consistant en une réserve d’argent à des taux élevés, va être encore plus fortement contrôlé. Si la loi Lagarde de 2010 encadrait déjà plus strictement ce type de crédit, le gouvernement et les associations de consommateurs estiment qu’il faut aller encore plus loin.

Protéger le consommateur

Ces crédits renouvelables sont notamment pointés du doigt pour leurs dangers, pouvant conduire rapidement les emprunteurs dans un cercle vicieux d’endettements. Benoît Hamon avait insisté sur le lien entre ces crédits et les cartes de fidélités proposées par les grandes surfaces ou sur Internet, comprenant trop de mauvaises pratiques.

La loi Lagarde était déjà prévue pour augmenter la protection du consommateur, avec notamment plus de transparence des institutions financières et une limite à des petits montants. Ainsi de nouvelles règles vont apparaître dans le cadre de la large réforme du secteur bancaire et financier, qui sera présentée le 19 décembre en Conseil des Ministres.

Les effets de la Loi Lagarde

Le Cabinet Athling a rendu son rapport en septembre auprès du Comité consultatif du secteur financier sur les effets de la loi Lagarde. Le gouvernement attendait en effet ces résultats pour savoir s’il fallait continuer sur cette lancée de la réglementation. La Banque de France a également rendu son rapport concernant les taux d’intérêt ce mois-ci.
D’après eux, le nombre de crédits renouvelables a déjà fortement diminué, les taux ont également baissé, et cela coûte cher aux établissements de crédits. C’est pourquoi les acteurs proposant ces crédits sont en restructuration actuellement pour s’adapter aux évolutions institutionnelles. Différents facteurs à prendre en compte pour réformer efficacement le crédit renouvelable, pour les consommateurs comme les institutions financières.

 

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