Les comptes à terme pointés du doigt pour leur manque de transparence

Les comptes à terme pointés du doigt pour leur manque de transparence

Après une dernière période faste ayant culminé en 2007, la famille des comptes à terme a nettement perdu en attractivité auprès des épargnants français. La baisse continue des taux Euribor, sur lesquels ces produits sont indexés, a eu un impact fort sur leur rentabilité globale et explique en grande partie cette désaffection. Mais un autre problème préoccupant, selon un récent rapport de l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), tient au manque de transparence volontairement entretenu par certains établissements bancaires.

Rappelons qu’un compte à terme part d’un principe extrêmement simple : le souscripteur confie son épargne à la banque sur un compte bloqué pendant une période de temps prédéfinie, et rémunéré à un taux convenu à l’avance, fixe ou progressif. La rémunération du capital devient d’autant plus importante que sa durée d’immobilisation est grande. Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un prêt consenti à votre établissement bancaire.

Si le fonctionnement du compte à terme peut donc paraître intéressant aux yeux de nombreux épargnants cherchant à concilier sécurité et rentabilité, l’ACP choisit aujourd’hui d’aborder le problème des pénalités éventuelles suite à une résiliation prématurée du compte par son détenteur. Le flou le plus total règne souvent à ce sujet dans les contrats : or il n’est pas rare qu’une sortie anticipée soit par exemple sanctionnée par le recalcul des intérêts acquis selon le taux d’un compte d’épargne classique, beaucoup moins intéressant.

Les conclusions tirées par l’ACP sont évidentes mais valent d’être rappelées à tous : les comptes à terme restent des produits d’épargne pertinents mais doivent faire l’objet de toute votre vigilance lors de la souscription. Aussi et surtout, ne placez sur un compte à terme que la somme dont vous êtes certain de pouvoir vous passer jusqu’à l’échéance.

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