L’année 2016 pourrait marquer le retour au premier plan des primo-accédants. Depuis 2010, à cause de la crise et des prix élevés, le nombre de ces derniers sur le marché immobilier a fondu. Passant de 54 % en 2010, à 34 % en 2014.
Aussi pour y remédier, le gouvernement va remanier le prêt à taux zéro (PTZ) à partir du 1er janvier prochain. Une excellente nouvelle pour les jeunes actifs et les ménages modestes souhaitant devenir propriétaire, et acquérir une résidence principale.
Un nouveau PTZ en 2016
Afin de permettre à davantage de Français l’accès à la primo-accession, le PTZ va donc bénéficier d’avantages plus attractifs, ainsi que de conditions d’éligibilités élargies et plus souples. Ainsi pour acquérir un bien immobilier neuf, le nouveau prêt à taux zéro peut représenter jusqu’à 40 % de l’emprunt immobilier (contre 18 % à 26 % auparavant). De plus, le plafond des revenus pour être éligible est revu à la hausse. Soit entre 1 000 à 4 000 euros selon la situation familiale.
En outre, la période où l’emprunteur n’a pas à rembourser son emprunt (différé de remboursement) est au minimum à 5 ans. Selon les revenus, cette période peut aller à 10 ou 15 ans. Les ménages les plus modestes pourront eux allonger leur prêt sur 20 ans. Ce afin de réduire le montant des mensualités de prêt, et leur permettre pour se focaliser sur le remboursement de leur crédit immobilier ordinaire (plus d’infos sur le crédit immobilier ici). Grâce au renforcement du PTZ dans le neuf, le gouvernement prévoit de faire doubler le nombre de bénéficiaires à 120 000, contre 65 000 actuellement.
Il est à préciser que le reste du financement de l’achat se fait par un emprunt ordinaire, ou est complété par un apport personnel. Néanmoins, le PTZ 2016 sera cumulable avec l’éco-ptz ou le prêt accession sociale (PAS). D’ailleurs, les conditions pour bénéficier du PAS, qui est garanti par l’État, seront complémentaires à celles du nouveau prêt à taux zéro, pour davantage de simplicité.
Un PTZ pour investir dans l’immobilier ancien
Autre atout qui devrait attirer les primo-accédant : la possibilité de se voir octroyer le PTZ, en vue d’acheter un logement ancien à réhabiliter. Et ce partout en France, y compris à Paris. En effet, selon une étude de Cafpi, plus de 82 % des primo-accédants préfèrent faire l’acquisition d’un logement ancien. Auparavant, il n’était possible d’accéder au PTZ uniquement dans 6 000 communes rurales, si on souhaitait investir dans l’immobilier ancien.
Toutefois, pour être éligible le montant des travaux de rénovation (isolation, chauffage,…) doit être au moins égal à 25 % du coût total de l’achat. Pour l’État, il s’agit également d’une opportunité pour relancer l’activité et le travail, au niveau des entreprises locales dans le secteur du bâtiment (rénovation et construction).